Psychologue, Psychologie avec le cheval, thérapeute, équithérapeute… comment s’y retrouver?
Dans cet article, je vous propose de comprendre la différence entre ces dénominations qui portent souvent à confusion.
Un 2e article sera consacré au cheval dans la psychologie.
Le psychologue est diplômé du Master II après 5 ans d’étude et la soutenance d’une thèse professionnelle. Il a le droit d’utiliser le titre de Psychologue. Ce titre est protégé et ne peut-être utilisé qu’à cette condition d’obtention du diplôme reconnu par l’Etat. Pour sécuriser totalement le patient et le protéger de toute malveillance, le psychologue doit être inscrit auprès de l’ARS, ce qui permet de confirmer que le diplôme n’est pas un faux. Le psychologue reçoit alors un numéro Adéli.
Pendant ces 5 années, le psychologue suit un cursus pointu sur la connaissance de l’humain. Le sujet est appréhendé dans son développement “normal” ou dans son développement avec une pathologie psychique et ou motrice. Les connaissances sont pointues et approfondies pendant ces 5 années. Il aura une écoute adaptée et les outils pour diagnostiquer les pathologies et bien sûr adapter les séances à chaque individu. Pendant le cursus, le psychologue suit également au moins 3 stages professionnalisant. Ce n’est qu’en 5e année que le dernier concours vous permet ou non d’obtenir le titre. Toutes ces obligations sont faites dans le but de protéger le patient.
La psychologie avec le cheval comme médiateur signifie qu’avec sa connaissance du développement de l’humain, le psychologue, s’il a obtenu le diplôme équestre d’enseignant, (nous verrons cela dans les paragraphes suivants) pourra alors proposer un accompagnement sur mesure avec un cheval en introduisant les effets que cet animal permet. Quels sont ces effets? Ce sera l’objet du prochain article.
Le thérapeute suit une formation non diplômante. A l’issue de sa formation, il reçoit un certificat confirmant que la personne était présente à la formation. Ces certificats ne sont pas reconnus par l’Etat. Donc il ne s’agit pas ici d’un titre mais de la dénomination d’une activité professionnelle.
L’équithérapeute n’a pas de diplôme reconnu par l’Etat et l’activité n’est pas protégée par un titre, ainsi tout le monde peut se dire “équithérapeute”. Il existe des formations d’une durée de 12 à 18 mois certifiant que vous avez bien suivi une formation. Certains organismes recommandent vivement de faire une démarche personnelle plus approfondie car le praticien est en contact avec des sujets présentant des pathologies. Il est nécessaire d’avoir la “bonne distance” terme utilisé en psychologie. Ces formations ne permettent pas d’obtenir de titre, elles dénomment une activité profesionnelle. La terme “équi” introduit le cheval dans la thérapie. Il est absolument obligatoire pour des questions de sécurité et d’assurance, d’être diplômé du BPJEPS si les personnes sont amenées à être sur le dos du cheval. Ce diplôme d’enseignant habilite à encadrer des personnes à monter à cheval.
Ainsi, pour résumer, il est alors fortement recommandé, si vous souhaitez avoir recours à ces séances avec des chevaux, de bien vous assurer que l’équithérapeute:
1/ est un professionnel de santé reconnu avec des connaissances sur les pathologies: médecin, psychiatre, pédopsychiatre, psychologue.
2/ et est titulaire du BPJEPS permettant une connaissance des chevaux et le droit d’encadrer des personnes à cheval.
C’est pour cela que, me concernant, lorsque l’on entreprend des séances de travail et de développement avec le cheval, je parle de psychologie avec le cheval comme médiateur, confirmant les connaissances et l’habilitation à user du titre de psychologue dans le but de protéger les patients, plutôt que de parler d’équithérapie, mot qui regroupe des pratiques, des approches et méthodes différentes, des praticiens diplômés d’autres pas, qui n’est donc pas lisible.
Dans le prochain article, nous verrons ce qu’est la psychologie par le cheval. Pourquoi et comment le cheval est médiateur? Quel est son rôle?
Nous ferons aussi la différence entre le soutien psychologique et le suivi psychologique à but thérapeutique. Car en effet, psychologie ne veut pas dire pathologie!
A bientôt,
Marie Caucanas